Issu de la tribu des Aït Yenni, il suit de 1906 à 1909 les cours de
l'École Normale d'Alger (Bouzaréah), visite la France avec un groupe
d'élèves-maîtres (Marseille, Grenoble, Lyon, Le Creusot, Dijon, Nancy et
Paris) et est nommé instituteur en octobre 1909 à Toudja, près de
Béjaia.
Il y fait la connaissance d'Édouard Herzig qui le conseille à
ses débuts de peintre. En 1913 il est nommé à Gouraya entre Cherchell et
Ténès et y est remarqué par Léon Carré
qui lui fait partager durant huit mois son savoir pictural. En 1916 il
se rend à Fès auprès de son cousin précepteur du prince Mohamed (futur
Mohamed V) fils du Sultan Moulay Benyoussef, et il est successivement
professeur à Fès et Rabat, puis professeur de dessin d'ornement au
collège musulman de Rabat. En 1921 Léonce Bénédite acquiert pour le
Musée du Luxembourg ses deux premières toiles exposées.
Revenu en Algérie en 1922, rappelé comme caid du douar des Beni-Yenni,
Azouaou Mammeri obtient en 1922 du Gouvernement général d'Algérie une
bourse d'études pour l'Espagne dont il ramène en 1924 de nombreuses
toiles peintes à Cordoue, Grenade, Séville ou Tolède. Il retourne au
Maroc en 1927, et occupe les postes de professeur de dessin à Fez,
d'inspecteur régional des arts indigènes à Rabat en 1928, et le 1er
janvier 1929 est nommé inspecteur des arts marocains à Marrakech poste
qu'il conservera jusqu'en 1948. Il fonde après sa retraite un musée des
Arts indigènes à Dar Si Said (Marrakech), une école et des orchestres de
musique andalouse et de chants berbères, disposant d'une émission
hebdomadaire sur Radio Rabat.
Il sera également illustrateur pour Jérôme Tharaud (Marrakech ou les seigneurs de l'Atlas, 1920), et Thérèse Gadola (La féerie marocaine).
Azouaou Mammeri est représenté à l'exposition des « Peintres algériens » organisée en 1963 à Alger pour les « Fêtes du 1er novembre » et préfacée par Jean Sénac1.
Il appartient à la même famille que l'écrivain et anthropologue Mouloud Mammeri. Son petit-fils Azwaw Mammeri, qui signe « Azwaw », est également peintre.
Il sera également illustrateur pour Jérôme Tharaud (Marrakech ou les seigneurs de l'Atlas, 1920), et Thérèse Gadola (La féerie marocaine).
Azouaou Mammeri est représenté à l'exposition des « Peintres algériens » organisée en 1963 à Alger pour les « Fêtes du 1er novembre » et préfacée par Jean Sénac1.
Il appartient à la même famille que l'écrivain et anthropologue Mouloud Mammeri. Son petit-fils Azwaw Mammeri, qui signe « Azwaw », est également peintre.